La découverte récente d’une plante marine âgée de 1 403 ans dans les eaux finlandaises de la mer Baltique a ouvert une nouvelle page de l’histoire botanique. Ce spécimen, appartenant à l’espèce des zostères, a traversé les âges, témoin silencieux de l’évolution du monde naturel. Ce type de plante, qui se reproduit par clonage, a permis aux scientifiques de percer les secrets de sa longévité grâce à une nouvelle méthode de datation génétique. La plante, qui a vu le jour avant la fondation de l’Empire romain et qui a survécu à des événements historiques majeurs, représente un véritable trésor scientifique et écologique. Nous vous présentons cette plante marine qui est à ce jour la plus vieille jamais découverte.
Herbier marin le plus ancien
L’âge exact de cette zostère a été déterminé grâce à une méthode d’analyse génétique innovante. Les chercheurs, issus de diverses institutions dont le centre Geomar à Kiel, ont mesuré le nombre de mutations génétiques accumulées au fil du temps dans les prairies sous-marines.
La capacité des zostères à se reproduire par clonage, en se dupliquant de manière presque infinie, a permis de retracer leur histoire génétique avec une précision inédite.
C’est dans les eaux côtières finlandaises que le spécimen le plus ancien a été identifié et estimé à 1403 ans, marquant une avancée significative dans la compréhension des écosystèmes marins.
Toujours dans les découvertes scientifiques, des scientifiques ont découvert que les plantes communiquaient entre elles par des cris ultrasoniques.
Pas de symptôme de vieillissement pour ces plantes
L’une des découvertes les plus fascinantes de cette étude réside dans la résilience des zostères face au vieillissement.
Contrairement à de nombreuses espèces végétales, ces plantes marines semblent échapper aux symptômes du vieillissement qui affectent généralement les organismes vivants.
Cette caractéristique intrigue particulièrement les chercheurs, car elle pourrait dévoiler des mécanismes biologiques permettant d’éviter ou de ralentir les processus de sénescence.
Comprendre comment ces plantes parviennent à conserver leur vitalité sur des siècles, voire des millénaires, pourrait ouvrir de nouvelles voies de recherche en biologie évolutive et en médecine.
Un écosystème menacé
Les prairies sous-marines de zostères jouent un rôle vital dans les écosystèmes marins, offrant à la fois :
- des habitats indispensables pour une multitude d’organismes
- un stockage du dioxyde de carbone dans leurs tissus
Thorsten Reusch, qui a dirigé cette étude, souligne l’importance écologique des zostères dans la mer Baltique, qu’il décrit comme l’écosystème le plus précieux de cette région.
Malgré leur robustesse et leur longévité, ces plantes font face à des menaces croissantes. La pollution par les nutriments provenant de l’agriculture, associée au réchauffement climatique, a conduit à une réduction significative des populations de zostères, particulièrement dans l’ouest de la mer Baltique.
Selon les chercheurs, près de 60 % des zostères ont disparu au cours du siècle dernier, soulignant la nécessité urgente de protéger ces écosystèmes fragiles.